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23 septembre 2010, par Mariana Naydova
Quelque part en France
Personnages :
SERGE – 50-55 ans, peu communicatif, célibataire, rêveur. Souffre d’un sentiment de culpabilité.
MAGDA – Attirante par ses qualités de femme d’intérieur. Amoureuse de Serge. Malheureuse, mais forte.
ANGELINA – Fragile, névrotique. La maternité est pour elle une obsession pathologique.
Enceinte. Amoureuse d’Obi.
OBI – D’origine africaine, (…)
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22 décembre 2011, par Mariana Naydova
La conversation s’éteint. Fernand se délasse dans sa chaise. Marie caresse avec son doigt le bord du verre. Le verre est grand, on peut le tenir avec les deux mains. Dans le crépuscule le vin ressemble à du sang.
— J’avais trente ans, quand j’ai perdu mon bébé. Tu sais, Marc, Pierre ne voulait pas d’enfants, c’est comme si le bébé l’avait appris, puis il est sorti de moi. Depuis, je suis (…)
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22 mai 2012, par Mariana Naydova
— Yana-a-a !
C’est mon père qui me cherche. Le dîner est prêt. De la grange des voisins, où je me cache, je fixe la fenêtre de la cuisine, éclairée comme un œil jaune. Maman met la table. Je la vois qui va qui vient, sans fin, nerveusement, ses gestes l’effacent. La chambre paraît vide, nue. Etrangère. Pauvre aussi… Que de mots qui sonnent creux encore ! Je veux leur donner mon propre sens, (…)
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3 mai 2011, par Mariana Naydova,
Vincent Boisot
Tiens-le bien, mon garçon. Oui, ce sera le manche. Il est beau, je sais ! Est-ce qu’on ne dirait pas la proue d’un navire ? Mais où aurais-tu pu voir la proue d’un navire ? Ah ! oui ! Dans ce film qui montre Ulysse attaché au mât du bateau. Tu te demandes pourquoi Ulysse était attaché de cette façon ? Est-ce que tu ne l’as pas compris ? C’était à cause du chant des sirènes. Leurs voix sont (…)
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10 novembre 2011, par Mariana Naydova
Chien était heureux. Les dîners désespérés, Anne dans sa chambre, les enfants sur l’ordinateur, et Fernand dans la cuisine devant sa bouteille de bière tiède, tout cela embêtait même le chien. Une femme est apparue, montée sur sur son vélo, et le chien a couru après elle. La femme s’est arrêtée.
— Excusez le chien ! Désolé, mais il est devenu un peu sauvage en ville. Vous vivez au paradis, (…)
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15 décembre 2011, par Mariana Naydova
Quelque part, dans mon repaire virtuel est apparu un jeune Richard. Il me disait qu’il était Richard d’Angleterre, dit Cœur de Lion. Il avait à peine quarante ans, et aimait les Lilith comme moi. Richard avait une théorie irréfutable. Les Lilith mûres comprenaient bien mieux les hommes, la vie. Elles s’habillaient mieux, faisaient mieux l’amour, et avaient eu plus d’expériences. Certaines (…)
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8 décembre 2011, par Mariana Naydova
Un longue guerre a été déclarée. La distribution des forces était inégale. Lilith avait enfin trouvé son maître, bien qu’Eve persiste à la regarder de façon ironique. J’ai pensé qu’il fallait me détendre un peu sur le sable de mes pensées. La douleur en moi peut entraîner une fuite à travers ma peau et en charger chaque grain de sable sous mon corps. Si Mars pouvait s’allonger à côté de moi (…)
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30 septembre 2011, par Mariana Naydova
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PERSONNAGES :
TAMARE
UNE JOURNALISTE
L’HOMME
Une grande salle de séjour. Nombreux livres, un bureau, un ordinateur, un canapé. Une couverture en tricot jetée sur le canapé. Sur la table, devant le canapé, une bouteille de vin, un grand beau verre, à moitié vide. A côté de la fenêtre, une table en bois massif, avec des chaises en paille. Sur les murs, des tableaux. Appartement (…)
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3 novembre 2011, par Mariana Naydova
Je suis Eva. Je ne suis qu’une référence banale de la Bible. Je détestais depuis toujours mon stupide prénom. Non pas que je ne le haïsse plus, mais sur le chat, et surtout sur les sites des amoureux, il travaille pour moi sur commande. Là, il est plein de malheureux qui veulent découvrir la sérénité, et ils s’accrochent à mon prénom avec l’espoir des noyés. C’est comme si j’étais leur mère, (…)
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29 décembre 2011, par Mariana Naydova
Il semble que Dieu s’est souvenu de moi. Pour quelle autre raison aurais-je reçu ce message au-delà de l’oubli ? Mars m’avait écrit cette nuit et sa lettre clignotait sur l’écran et la peur m’attrapa comme le jour d’avant mon départ pour Paris. Eve me regardait d’un air boudeur à l’époque, et me faisait la lippe. Elle trouvait mon agitation bête et m’avait dit que j’allais perdre mon temps (…)