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Lust in translation — à propos de Khmer Boléro 

Histoire d’un Viet, Nam, qui a perdu sa moitié

lundi 7 octobre 2013, par Régis Poulet

Pour son premier roman écrit directement en français, Do Kh. n’y est pas allé avec le Do de la Khuiller.

La situation de ses personnages principaux, Kim et Nam, anciens amants qui se retrouvent par hasard (et pas rasés aurait ajouté Do Kh., quoique) à Bangkok, qui attendent une mousson en retard et qui décident d’aller à sa rencontre, à l’est, vers le Vietnam — est l’occasion pour l’auteur d’offrir à ses lecteurs :

• un cocktail de bars glauques
• un assortiment d’expressions à (ne pas) sortir
• une bigarrure de peaux
• une ripopée de popotins
• une marqueterie de corps emmêlés
• un juke-box de morceaux choisis dans le répertoire mondial de la chanson
• un mêlé-cass de jeux de mots
• un entortillement de nœuds de langue
• un mêlement d’arguments crypto-publicitaires
• un bric-à-brac de trade marks
• un pot-pourri de réflexions géopolitiques
• un fin dosage de world’s must-see places
• une compilation de faits historiques vietnamiens
• une fricassée de clins d’yeux aux grands noms de l’Histoire

et de la confusion à l’idée de retrouver le Vietnam puisque les personnages se figent à sa frontière.

Tout cela fait une tissure cosmopolite ad hoc qui reflète une humanité en plein ébaubissement, assez paumée et qui donne le change.

(lire les deux premiers chapitres du roman)

Do Kh. Khmer Boléro, Riveneuve éditions, 2013, 249 p.

P.-S.

En logo : portrait de Do Kh. © Do Khiem.

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