Ivres les armements arasaient ciel et terre
Roulaient des hautes cimes aux secrets des vallons
Leurs fracassants et fuligineux tonnerres
Apeuraient l’animal jusqu’à son compagnon...
D’un recoin d’Afrique montait une colère
S’enflait l’ire des dieux qui n’espéraient en somme
Qu’éveiller au travers de ces tribus en guerre
Cet esprit du divin qu’ils pressentaient chez l’homme...
Il faudrait le roseau l’olifant une vielle
Mandores et cymbalums d’un coeur ses battements
Bandouras et tam-tams recouvrant par leur zèle
De roulades d’obus leurs furieux tremblements...
L’orchestre apparaîtrait se voudrait eurythmique
Lorsque ces griots en maîtres du contrepoint
Par l’articulation d’instruments de musique
Tout en improvisant contiendraient ce tintouin...
Enfin vaincu Mars se hisserait au pupitre
Rasséréné oublié son charivari
De la querelle clorait son sanglant chapitre
D’une main ferme en dirigeant la compagnie...