Territory
(of city – animal)...
Ou le corps-fusible de la ville, le corps-faillible de l’animal.
Live Or Die
Ca fait des vides,
que l’on comble
comme on peut.
Pour des minutes,
des minutes englouties.
Noyées sans trop y
croire. La remontée,
la remontée est si
terrible. Comme le
signal que tout
s’arrache et s’éloigne.
Vu la façon dont les
choses passent
de ma bouche à
ce territoire furtif,
cela devient risqué
d’attendre, de rêver
à sa casse. Entre deux
blocs inconciliables,
la masse ombrageuse
qui renvoie cette
image, que l’on
cache le reste du
temps. Pour ne pas
s’en effrayer.
C’est déroutant
ce vertige, à l’
angle immédiat de
ta grâce. Farouche
inconsolable.
Comme un équi-
libre à la Calder,
dont j’observe
l’élégance. La
tristesse traversée
de lumières.
Nocturnes et désolés,
ces repères m’
échappent ou m’
égarent. Déroulant
des éclipses, ouvrant
des brèches...Autant
dire mon dénuement.
Ce vertige à te sentir,
juste un peu lasse.
Tous les autres
bruits, les autres
excès passent
si vite. Absorbant
l’horizon, la
moindre distance,
avec la violence
d’une ondulation.
Wait Up
Sans parler d’
ivresse, de ces
corps absents
ballottés, de ces maux
plus loin, qui de toute
façon s’écrasent
contre une vitre.
De ces guerres qui
se jouent des organes...
Je suis là, à tenir debout,
presque tête, les doigts
brûlés. Rien qu’une
ombre, à capter
d’autres ombres
et nausées. Sans
parler de l’ivresse
que l’on ramène,
accablé par la
honte d’être si...
Enfin fragile. Toutes
exigences réduites
vers minuit, autour
de quelques cadavres.
Preuves encore
vivantes d’un
réconfort blessant.
Mais l’hiver paraît
si proche à cette
heure. « De tes lèvres »,
et de ces mots « que ta
bouche aura prononcés ».
Des Foules
Au fil des signaux
lumineux, suspendus
depuis si longtemps,
enfermés désormais
dans un écran de verre
dressé...Comme une
trahison des gestes
irréprochables ...
Qui ne finiront
jamais de croire
à leurs souvenirs.
Même si, éteintes,
les lignes de chemin
n’apparaissent plus.
Plongées dans le
noir, vacillantes
au gré des tours
élevées...Je les
perçois quand même
comme aux heures
patientes mais si
pâles...
Surdosage
De sa libération
prolongée, comme
on sort d’un brouillard,
élixir ajouté sur les
traits, le sursis chaque
matin bien dosé...
Effluve parvenant du
dehors, et ces cris,
ces cris d’enfants
dans une cour, plus
bas. Les principaux
résidents qui se
battent dans ma
tête, pour savoir,
si oui ou merde, ils
vont me tuer.
De ma libération
prolongée, je sors
enfin plus souple,
comme un bien
difficile à obtenir,
sauf en brûlant les
notices, en pilant les
cachets. De façon
claire sur la ville,
qui s’étend toute
blanche encore
endormie.
Faintly Visible
Dans le meilleur
des cas, sans doute
une empreinte
dessinée, des
convulsions, ces mille
bruits de la ville,
quotidienne et
blanche...Toujours
dans la bouche ce
goût de fer, celui
de l’insuffisance,
de ces doutes à
n’en plus...Des
absences aussi, la
tentation de ce jour-
là, tout tremblant
de peur, alors que le
ciel bleu foncé déverse
mille raisons de vouloir.
Mais d’un jour à la nuit,
il y a tant d’échecs
plus précieux, de sourires
polis et tristes. Comme
un « sacrifice consumé...
D’une agréable odeur
à l’éternel ... »
Temptation
Je voudrais poser
mes lèvres sur ton
âme. L’embrasser
au rythme incertain
et fragile de ta grâce.
Fêlure nacrée affleurant
la surface. Et suivre
son dessin caché, aux
contours si...
Comme on presse
la détente d’une arme,
et passe de l’autre
côté. Se dire enfin
pour elle. Et recueillir
des fruits introuvables.
Puisant dans tes
eaux ma survie.
Comme au fil
de rues traversées,
puis racontées.
Pour ce bonheur
largement artificiel.
Mais jamais tes mots
où se mêlent mes
adresses et ton corps
en impressions.