- 30 août 2009, par Laurent Margantin
On a un étrange sentiment en feuilletant l’ouvrage 42, rue Fontaine. C’est à la fois une douleur et un émerveillement. Douleur devant ce qui a été dispersé, et de quelle façon - avec la brutalité d’une civilisation « moderne », brutalité sophistiquée, manipulant les armes de l’argent et du cynisme. Emerveillement devant ce que la photographie d’Ehrmann et les mots de Gracq conservent, pour (…)
- 2 juillet 2003, par La rédaction de La RdR
Le 17 avril 2003, le musée privé créé pendant quarante années par André Breton a définitivement disparu. La vente aux enchères qui a eu lieu à Drouot a scellé la dispersion d’une des plus riches et significatives collections d’art moderne du vingtième siècle. Désassemblé, bradé, le « 42, rue Fontaine » n’existe plus, et cette disparition a été quasi unanimement saluée par le marché de l’art, (…)
- 6 avril 2003, par Laurent Margantin
A l’occasion de l’ouverture des portes de Drouot sur les trésors de Breton, on sort les (souvent prétendus) survivants surréalistes de leurs boîtes, on les dépoussière un peu et on les met devant la caméra : "Monsieur X, qui avez bien connu Breton et fréquentiez le 42, rue Fontaine, que pensez-vous de cette vente fabuleuse ?". Et c’est alors une suite de lieux communs, de clichés sur le (…)
- 7 mars 2003, par Michel P. Schmitt
Je me préoccupe ici de la position d’André Breton à un moment précis de sa trajectoire de poète-prophète annonciateur des ruptures. Il s’agit des années 1922-1924, entre la date du décès de Dada (1921) et celle de la lecture du Lénine de Trotsky (1925), qui le conduira progressivement à se frotter aux communistes. Je voudrais montrer que les principes d’une poésie de la vie qu’il énonce alors, (…)
- mars 2003, par Laurent Margantin
C’est en lisant le journal, le 21 décembre, que j’ai appris avec stupéfaction la mise aux enchères du contenu de l’appartement d’André Breton. Cette nouvelle fut un choc, car j’avais en mémoire le très beau texte de Julien Gracq dans En lisant en écrivant, où l’écrivain et ami de Breton évoquait l’ensemble des œuvres et objets collectionnés comme la figuration exacte de la vie intérieure de (…)
- mars 2003, par Laurent Margantin
Ce sera la mère de toutes les ventes aux enchères de cette année. Dans moins d’un mois, le 7 avril, à l’hôtel Drouot de Paris, la maison Calmels-Cohen commencera la grande liquidation des quelque 4100 trésors accumulés de son vivant par André Breton, chef pontifiant du surréalisme. Vingt-deux sessions sont prévues jusqu’au 17 avril pour écouler 2500 livres, 1500 photographies, 800 manuscrits, (…)
- février 2003, par Olivier Cazeneuve
Nous avons demandé à Olivier Cazeneuve, juriste, d’évaluer dans quelle mesure la création d’une fondation serait la solution dans le cadre du "sauvetage" de la collection Breton mise aux enchères.
La Fondation paraît en effet une solution d’aboutissement séduisante mais qui présente l’inconvénient premier de ne pas encore exister.
Au plan juridique, une fondation est, au départ, une (…)
- février 2003, par Laurent Margantin
Dans le numéro de la Quinzaine littéraire du 15 février 2003, Louis Seguin s’émeut de l’action contre la vente Breton, après avoir signé la pétition contre cette vente sur le site remue.net. J’ai réagi à cette lettre avant sa parution dans le cadre de la liste Breton animée par François Bon et moi-même. L’enjeu de cette discussion reste toujours de savoir où les oeuvres de Breton seront le (…)
- février 2003, par Laurent Margantin
Contactés par des élus communistes de la capitale désirant présenter aujourd’hui un texte au Conseil de Paris, nous leur avons proposé de défendre le sauvetage des oeuvres d’André Breton en évoquant la place centrale que représente Paris dans la vie du poète et dans le surréalisme en général en baptisant Paris "capitale du surréalisme". Le texte suivant, à la rédaction duquel nous avons (…)
- février 2003, par Dominique Dussidour
En avril 2003 aura lieu à Drouot-Richelieu la vente aux enchères - c’est-à-dire aux mieux-disants, c’est-à-dire aux mieux-offrants, c’est-à-dire aux mieux-payants - de la collection personnelle d’André Breton, soit : 400 tableaux, dessins et sculptures, 1500 photos, 1500 objets d’art océaniens et amérindiens, 3500 ouvrages, 500 dossiers de manuscrits et quantité d’autres merveilles dont une (…)