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22 décembre 2015, par Edouard Schaelchli « Pour être prêt à espérer en ce qui ne trompe pas, il faut d’abord désespérer de tout ce qui trompe. »
C’est à bon droit, certes, que Serge Latouche, dans la présentation d’Ellul qu’il a donnée pour la collection des Précurseurs de la Décroissance aux éditions du Passager clandestin, s’interroge sur les limites à assigner à l’“annexion” du “maître bordelais” au domaine d’une décroissance qui se voudrait plus (...)
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26 mai 2015, par Michèle Duclos Curieux parcours que celui de cet Anglais du Yorkshire, né en 1935 (et mort en avril 2020), qui, après de solides études de mathématiques à Cambridge et une carrière d’enseignant et de plasticien qui l’a amené à voyager à travers l’Europe jusqu’en Turquie et à vivre successivement à Istanbul, Vienne et Londres, décide en 1972 de renoncer à une carrière de plasticien abstrait, adepte de Naum Gabo et Barbara (...)
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7 avril 2015, par Julien Starck Au lecteur
Le « moi poétique » désigne ici l’insurrection de quelqu’un face au double cantonnement de l’imaginaire à la sphère individuelle privée (individualisme matériel) et à la fausse universalité du symbole (mysticismes, ésotérismes, romantismes inoffensifs). Beaucoup se reconnaîtront dans ce « moi », pas seulement les poètes. Son insurrection, qui est commune, s’exprime dans une critique du langage (...)
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3 février 2015, par Elizabeth Legros Chapuis Jack Kerouac a fait au Mexique plusieurs séjours qui se situent en mai 1950, mai 1952, à l’été 1955, à l’automne 1956, en mai 1959 et en juillet 1961. L’auteur de Sur la Route a fait partie notamment de la grande expédition mexicaine qui a rassemblé, à l’automne 1956, Allen Ginsberg, Gregory Corso et les frères Orlovsky. « De tous les écrivains beats, il a probablement été le plus ému par le Mexique », (...)
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14 janvier 2015, par Michel Maffesoli Ce texte de Michel Maffesoli est une version, légèrement différente éventuellement, de son article paru le 12 janvier 2015 dans l’édition en ligne permanente de l’hebdomadaire Le Point, qui nous a été remise par l’auteur. Il tranche dans le vif des causes et du contexte environnemental, des plus proches aux plus distants, pour installer une critique sociologique sur les journées tragiques et l’appel au (...)
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28 octobre 2014, par GA Quiniou Knut Hamsun avait un peu plus de 30 ans lorsque parut, en 1890, son premier roman publié, Faim. C’est approximativement l’âge que l’on peut supposer à son narrateur. Celui-ci qui vit à Kristiania (Oslo) en exerçant différents petits métiers, comme l’avait fait l’auteur, consacre l’essentiel de son temps à écrire des articles et des essais qu’il espère vendre à un journal pour quelques couronnes. Puis un (...)
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11 septembre 2014, par Elizabeth Legros Chapuis De quelques contradictions
On a pu dire de Roger Vailland que c’était un « libertin au regard froid », un moraliste, un jeune homme seul, un écrivain exigeant, un militant communiste, un amateur du XVIIIe siècle, un cynique, un désenchanté, un passionné un romantique, un classique, un surréaliste, et, surtout, un styliste.
Tout cela est vrai, même si c’est souvent contradictoire.
Disparu en (...)
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7 mai 2014, par Alice Delmotte-Halter Approches de l’imaginaire
L’œuvre critique de Maurice Blanchot laisse peu de place à l’image bien qu’elle soit entièrement tournée vers l’image. Peu de place car l’analyse des processus artistiques qui parcourt son œuvre se fonde uniquement sur le champ du littéraire, où l’image n’est image que par métaphore. Et Blanchot se refuse à la stylistique comme à la sémiotique qui font du symbole linguistique (...)
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28 mars 2014, par Edouard Schaelchli En terres camusiennes, un gionien saura-t-il jamais s’il vient en ami ou en ennemi ?
La question ne doit pas surprendre, si l’on songe aux raisons qui auraient justifié qu’un travail de fond fît apparaître les nombreux points sur lesquels Giono et Camus peuvent être confrontés, si ce n’est comparés, et si l’on considère, en regard, combien peu d’études soulignent ces possibilités de rencontre. Deux (...)
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7 janvier 2014, par Anneliese Saulin-Ryckewaert Milan Kundera se définit comme un postmoderne ou un "moderniste antimoderne", car il adhère à la fois à une vision de la modernité lucide et ironique, et adopte une position résolument opposée aux auteurs du Nouveau Roman, notamment Nathalie Sarraute, qui offrent, selon lui, un "modernisme" trop codifié et ne font pas du roman un genre majeur, comme l’envisagent les auteurs du roman européen : Hermann (...)