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11 avril 2010, par Anna Sprengel
« Qui n’a jamais eu l’impression que sa vie (...) attend un exaucement inconnu - un complément pour se parfaire ? »
Ernst Jünger in Polarisations
Ce qui d’emblée frappe à la lecture du Traité du rebelle, petit ouvrage écrit en 1951, dense et lumineux, d’un auteur que l’on ne connaît pas encore assez, c’est son actualité. Sans doute en est-t-il ici comme du Discours de la servitude (…)
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15 mai 2003, par Anna Sprengel
Voici le deuxième volet d’une série d’articles consacrés à la vie intellectuelle en France.
L’université fut un haut lieu de la pensée, l’ancrage professionnel des pontes qui allaient devenir des intellectuels. Lieu de formation de la relève et des élites, elle constituait également un lieu de production et de diffusion des œuvres par lesquelles les intellectuels construisaient leur (…)
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13 novembre 2004, par Anna Sprengel
Il y a eu, depuis un an déjà, l’envie d’écouter des textes, de la poésie, et pas seulement de la lire. Et puis est venue la création du Collectif des Ressources, spécialement dédié à la création audio et visuelle. Reprenant alors un texte poétique de Daniel Leduc paru sur le site de la Revue, "Partage de la parole" , pendant que, par ailleurs, un film était en cours sur Barbès et la Goutte (…)
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25 juillet 2005, par Anna Sprengel
Jeudi 25 avril :
7h00. Mon corps agacé par un reste de nuit s’imprègne lentement du lieu : clarté grise de l’aéroport d’Orly ; la salle d’attente, vide et sépulcrale, est d’un blanc décevant. Le café s’appesantit sur mon estomac, et je n’ai plus de cigarettes. Assise dans mon coin, déjà étrangère, je m’apprête à m’envoler, comme les quelques hommes d’affaires en noir, au comptoir du bar, (…)
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26 mai 2003, par Anna Sprengel
40 % des 18-25 ans n’ont pas voté lors des dernières élections présidentielles.
La longue histoire de la vie intellectuelle en France est bien sûr mêlée de politique, l’engagement la définissant. Depuis le début du siècle dernier, les intellectuels ont exercé leur influence dans la sphère politique, voire ont abandonné leurs professions pour devenir syndicalistes, députés, ministres. (…)
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24 septembre 2008, par Anna Sprengel
Dans ma Bibliothèque idéale, il y aurait le récit de la naissance de Gaïa, une autobiographie de Dracula, et le long poème épique Arden Day. Il y aurait un livre de jeux de lumière, un livre de bricolage spécial cabanes. Il y aurait de gros canapés de cuir, où l’on pourrait s’affaler et s’endormir, et des fauteuils de velours plus doux et plus droits, pour se concentrer. Il y aurait aussi (…)
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21 avril 2023, par Anna Sprengel
Que les choses naissent, vivent, et meurent, en silence, dans notre plus entière indifférence. Aussi bien n’en faisons-nous cas que lorsqu’il est trop tard, lorsque, cassées, ou simplement laissées tomber, nous cherchons à les ranimer, ou à raviver leurs robes. Le règne des choses nous est si peu connu ; elles sont endormies le plus souvent mais non pas mortes, ni muettes, car pleines d’une (…)
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12 juillet 2009, par Anna Sprengel
Voici le premier volet d’une série d’articles consacrés à la vie intellectuelle en France, et ouvrant sur les Rencontres du Lendemain.
J’entends : il n’y a plus de vie intellectuelle aujourd’hui ; d’ailleurs il n’y a pas d’intellectuel non plus, hormis les vedettes qui se trémoussent sur le petit écran, ou encombrent les journaux de coupé-collé et les librairies d’insanités mal écrites. (…)
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10 juin 2003, par Anna Sprengel
Y-a-t-il véritablement un pouvoir des intellectuels ? Par le seul fait de son intégrité, de son héroïsme à se porter en exemple, il devrait en imposer, convaincre par son autorité morale. Par ses seules idées et analyses, propres à éclairer la situation politique, afin de prendre des décisions en toute connaissance de cause, il devrait influencer les députés. Mais nous savons bien qu’il n’en (…)
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26 février 2004, par Anna Sprengel
…et même la rue, sombre rue salie par la nuit, la rue embourbée de papiers gras et de mégots écrasés l’avait répudiée, refoulée jusqu’à sa porte, elle, l’étrangère, que plus rien ne concernait. La foule ne voulait plus de son corps contrit ; les conversations s’achevaient, les talons claquaient et sonnaient le glas, et les voitures sommaient qu’elle s’en aille : chaque fois elle s’éloignait (…)