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La muraille de lave 

mercredi 2 mai 2012, par Arnaldur Indridason

Il avait attrapé au fond du sac en plastique le masque de confection grossière et imparfaite. Ce n’était pas un chef-d’œuvre, mais il ferait l’affaire.
Bien que redoutant de croiser un flic en chemin, il était passé inaperçu. Le sac qu’il portait à la main contenait également deux bouteilles provenant du Rikid, la boutique d’alcools, ainsi qu’un gros marteau et un poinçon d’acier, achetés dans un magasin de bricolage.
La veille, il s’était procuré tout le matériel nécessaire à la confection du masque chez un importateur de cuir et peaux, et s’était soigneusement rasé avant d’enfiler sa tenue la plus convenable. Sachant ce qu’il lui fallait, il avait tout trouvé sans difficulté, le cuir, le fil ou l’alène de cordonnier.
Personne ne risquait de le remarquer. À cette heure matinale, la ville était encore presque déserte. Il s’était soigneusement abstenu de regarder les rares personnes qu’il avait croisées, marchant d’un pas résolu, tête baissée, vers la maison en bois couverte de tôle ondulée dans la rue Grettisgata. Il avait descendu les marches en vitesse, ouvert la porte, puis il s’était précipité à l’intérieur avant de refermer soigneusement derrière lui.
Ensuite, il était resté posté dans l’ombre. Il connaissait désormais si bien ce petit appartement en sous-sol qu’il était capable de s’y repérer, même dans le noir complet. La salle de bains et les toilettes se trouvaient à droite au fond du couloir, la cuisine, du même côté, avec une grande fenêtre fermée par d’épais rideaux, donnait sur l’arrière-cour. De l’autre côté du couloir, le salon, puis la chambre à coucher où il n’avait pénétré qu’une seule fois. D’épais rideaux étaient également tirés devant la fenêtre du salon qui donnait sur Grettisgata. Quant à celle de la chambre, placée en hauteur, elle était occultée par une bâche de plastique noir.
Au lieu d’allumer la lumière, il avait pris le morceau de bougie qu’il conservait sur l’étagère du couloir puis, guidé par sa clarté vacillante, presque fantomatique, il était entré dans le salon. Il entendait les gémissements étouffés du salaud bâillonné, attaché sur sa chaise, les mains derrière le dos, et s’employait à ne pas l’observer avec trop d’attention, évitant surtout de croiser son regard. Il avait posé le sac en plastique sur la table pour en sortir le marteau, le masque, le poinçon et les bouteilles. Puis, il avait ouvert le Brennivin* et avalé goulûment une grande lampée d’alcool tiède. Ce liquide fort au goût âpre ne lui brûlait plus la gorge depuis des années.
Il avait ensuite reposé la bouteille et pris le masque. Les matériaux qui le constituaient étaient de premier choix. Taillé dans un épais cuir de porc et maintenu par des coutures doubles en fil de marine enduit de cire, il était percé d’un trou circulaire dans le front, qu’il avait ourlé afin d’immobiliser le poinçon d’acier galvanisé à l’endroit où ce dernier venait se loger. Il avait pratiqué des entailles sur les côtés afin d’y passer les deux liens en cuir destinés à s’attacher sur la nuque. Des orifices avaient également été percés pour les yeux et la bouche. La partie supérieure venait se plaquer sur le haut de la tête, elle était munie d’une bande de cuir à laquelle se fixaient les deux liens derrière la nuque, afin d’assurer la solidité de l’ensemble. Il n’avait suivi aucun modèle, mais il avait confectionné l’objet en fonction de son inspiration.
Il avait avalé une autre gorgée de Brennivin afin de ne pas se laisser impressionner par les gémissements du salaud.
Encore enfant, à la campagne, il avait vu un masque semblable. Ce dernier était en fer, on le gardait dans la vieille bergerie et il lui était interdit de le manipuler. Il l’avait cependant fait une fois, en cachette. Le métal, parsemé de points de rouille, était froid au toucher. Il avait remarqué la présence de taches de sang séché autour de l’orifice prévu pour le poinçon. Il n’avait eu qu’une seule fois l’occasion de voir servir l’objet. Cet été-là, le paysan avait dû abattre un veau trop malingre.
Extrêmement pauvre, il ne possédait pas de pistolet d’abattage, il s’était donc servi du masque à la place, bien qu’il fût presque trop petit pour le veau puisqu’il servait habituellement pour les moutons, lui avait expliqué le paysan. Sur quoi, il avait attrapé le gros marteau et donné un bon coup sur le poinçon qui s’était entièrement enfoncé dans la tête de l’animal. Le veau s’était affaissé sur ses pattes et n’avait plus bougé.
Il avait été heureux à la campagne. Là-bas, personne ne l’avait jamais traité de minable ou d’incapable.
Jamais il n’avait oublié le nom que le paysan donnait à cet objet muni d’un poinçon, qui procurait une mort aussi rapide qu’indolore.
Il l’avait appelé le “masque infernal”. Ces deux mots accolés le glaçaient d’effroi. Il avait longuement observé le poinçon d’acier dépassant du masque en cuir de confection grossière. Il supposait que la pointe s’enfoncerait d’environ cinq centimètres dans le crâne et savait que cela suffirait.

Sigurdur Oli soupira profondément. Il attendait, assis au volant de sa voiture depuis presque trois heures, mais rien ne se produisait ; le quotidien n’avait pas bougé de la boîte aux lettres. Les rares personnes qui étaient passées par le sas d’entrée de l’immeuble n’avaient pas accordé le moindre regard à ce journal qu’il avait placé de manière à ce qu’il en dépasse la moitié, facilitant ainsi la tâche de celui ou de celle qui s’aviserait de le prendre, pour le voler ou pour embêter la vieille femme qui demeurait au deuxième étage.
Il n’y avait pas là de quoi fouetter un chat. C’était en réalité l’enquête la moins intéressante qu’il ait eu à mener de toute sa carrière de policier. Sa mère lui avait téléphoné en lui demandant de rendre un petit service à l’une de ses amies qui habitait un immeuble de la rue Kleppsvegur. Elle était abonnée à un journal et chaque fois qu’elle descendait le chercher, le dimanche matin, il avait purement et simplement disparu. Elle ignorait l’identité du coupable. Elle avait demandé à ses voisins si ce n’était pas eux qui le lui chapardaient, mais tous avaient juré leurs grands dieux n’y avoir pas touché et certains avaient même laissé entendre que ce n’était qu’une feuille de chou conservatrice qu’ils ne s’abaisseraient jamais à lire. Elle était d’ailleurs partiellement d’accord avec eux et ne demeurait l’une de ses fidèles lectrices qu’à cause des nécrologies détaillées, qui occupaient parfois jusqu’au quart des pages.
L’amie suspectait plusieurs occupants de sa cage d’escalier. À l’étage du dessus demeurait une femme qu’elle décrivait comme une “maniaque des hommes”. À l’en croire, ils lui rendaient visite en un flot presque ininterrompu, surtout le soir et en fin de semaine. L’un d’eux était peut-être le voleur, à moins que ce ne soit elle-même la coupable. Un autre voisin, deux étages plus haut, était sans emploi : il passait ses journées à traîner chez lui sans rien faire et se disait compositeur.
Sigurdur Oli observa l’adolescente qui pénétrait dans l’immeuble. Elle semblait rentrer d’une nuit de fête et bien éméchée. Elle ne trouva pas immédiatement ses clés dans le petit porte-monnaie qu’elle sortit de sa poche et vacilla sur ses jambes, prête à tomber à terre, mais se rattrapa de justesse à la poignée, sans jeter le moindre regard en direction du journal. Pas du genre à se retrouver dans les pages du Magazine des célébrités, pensa Sigurdur Oli tandis qu’il l’observait gravir péniblement les marches.
Il était encore un peu mal fichu après cette satanée grippe dont il n’arrivait décidément pas à se remettre. Il avait probablement repris trop vite le travail, mais il ne supportait plus de rester allongé dans son lit à regarder des films à la suite sur son écran plat de quarante-deux pouces. Il préférait s’occuper, même s’il n’était vraiment pas en forme.
Il repensa à la soirée du samedi précédent. C’était l’anniversaire de fin d’études de sa promotion de lycée et ses anciens camarades s’étaient retrouvés pour l’occasion chez celui que tous continuaient d’appeler Guffi, un avocat prétentieux qui lui avait porté sur les nerfs dès leur première rencontre. Guffi avait opté très jeune pour le port du nœud papillon et, ne dérogeant pas à son habitude, il avait pris prétexte de l’anniversaire pour inviter les autres chez lui, puis avait fait un discours où, boursoufflé d’orgueil, il avait informé ses anciens camarades de sa récente promotion comme directeur d’une branche de la banque dans laquelle il travaillait, en précisant qu’il y avait là également matière à se réjouir. Sigurdur Oli s’était abstenu d’applaudir.
Il avait observé l’assemblée en se demandant s’il n’était pas parmi tous ces gens celui qui avait le moins bien réussi dans la vie. Ce genre de considérations lui traversait l’esprit à chaque fois qu’il acceptait de participer à ces réunions d’anciens élèves. Il y avait là des avocats, comme Guffi, des ingénieurs et deux pasteurs, trois médecins spécialistes, un écrivain que Sigurdur Oli n’avait jamais lu, mais dont on disait beaucoup de bien dans certains cercles qui vantaient sa plume exceptionnelle, parfois à la limite du compréhensible. Quand il se comparait à ses anciens camarades, qu’il pensait aux enquêtes, à ses collègues Erlendur et Elinborg ainsi qu’à tous les pauvres types qu’il côtoyait au quotidien, il parvenait à la conclusion qu’il n’avait pas franchement de quoi se réjouir. Sa mère lui avait toujours soutenu qu’il était capable de mieux que ça, en d’autres termes, mieux que cet emploi dans la police. Plus satisfait, son père affirmait qu’il rendait à la société plus de services que la plupart des gens.
– Alors, comment ça va dans la police ? lui avait demandé Patrekur, l’un des ingénieurs, avec lequel il était resté ami depuis le lycée et qui s’était retrouvé à côté de lui pendant que Guffi faisait son discours.
– Ça va. Mais dis donc, tu dois être débordé avec la croissance économique, les barrages et les centrales hydroélectriques.
– Nous sommes submergés, et même au sens propre, avait répondu Patrekur, d’un air un peu trop grave. Je voulais te demander si je pouvais passer te voir pour un petit truc dont je voudrais discuter avec toi.
– Pas de problème. Il faudra que je t’arrête ?
Patrekur n’avait pas souri à la plaisanterie.
– Je te contacterai lundi, si ça ne te dérange pas, avait-il
conclu avant de s’éclipser.
– N’hésite pas, avait répondu Sigurdur Oli. Il avait salué d’un signe de tête la femme de son ami, prénommée Susanna, qui s’était jointe à eux, alors qu’il était plutôt rare que les conjoints assistent à ce genre de fêtes. Elle lui avait répondu par un sourire. Il l’avait toujours beaucoup appréciée et considérait que Patrekur avait eu une sacrée veine de la rencontrer.
– Tu es toujours dans la police ? avait demandé Ingolfur en s’avançant vers lui, sa bière à la main. C’était l’un des deux pasteurs de l’assemblée : descendant de pasteurs du côté de son père comme de sa mère, il n’avait jamais envisagé d’autre profession que celle de servir Dieu. Il n’avait pourtant rien d’un saint : porté sur la boisson autant que sur les femmes et marié deux fois. Il se disputait parfois avec son collègue Elmar, tenant d’une tout autre école : particulièrement pieux et austère, ce dernier prenait la Bible au pied de la lettre et refusait toute évolution, surtout quand il s’agissait des homosexuels qui voulaient bousculer les vénérables règles de l’Église luthérienne d’Islande. Peu importait à Ingolfur le type de gens qui venaient le consulter, il appliquait dans tous les cas le précepte qu’il tenait de son père : tous les hommes sont égaux devant Dieu. En revanche, il prenait un malin plaisir à taquiner Elmar et lui demandait régulièrement s’il n’allait pas bientôt fonder une secte, qu’il lui suggérait d’appeler, par exemple, les Elmarites.
– Et toi, tu dis toujours la messe ? avait répliqué Sigurdur Oli.
– Nous sommes évidemment aussi irremplaçables l’un que l’autre, avait répondu Ingolfur avec un sourire.
Guffi s’était avancé vers eux en donnant à Sigurdur Oli une tape sur l’épaule.
– Alors, quelles nouvelles de notre flic ? avait-il lancé, de sa voix forte et claire de directeur fraîchement nommé.
– Tout va bien.
– Tu ne regrettes jamais de ne pas avoir terminé ton droit ? avait-il interrogé, toujours aussi condescendant. Guffi s’était considérablement empâté avec l’âge. Le nœud papillon qui autrefois l’avantageait disparaissait peu à peu sous son énorme double menton.
– Eh bien, non, avait rétorqué Sigurdur Oli.
Certes, il avait parfois envisagé de démissionner de la police, de reprendre ses études de droit pour les mener à terme et entreprendre une belle carrière. Mais il était exclu qu’il le reconnaisse devant Guffi et il était également exclu qu’il reconnaisse ce qu’il pensait de son ancien camarade de lycée quand ce genre de pensées lui traversait l’esprit : il se disait souvent que si des imbéciles comme Guffi comprenaient les codes et les lois, c’est que c’était à la portée du premier venu.
– Tu maries les pédérastes, à ce que j’ai vu, avait annoncé Elmar, venu se joindre au groupe, en adressant un regard contrit à Ingolfur.
– Ça commence !
Sigurdur Oli s’était éclipsé avant que les querelles religieuses ne débutent.
Il s’était tourné vers Steinunn qui passait à proximité, un verre à la main. Jusqu’à une époque récente, elle travaillait aux Impôts et il lui avait parfois demandé de l’aider à remplir sa déclaration. Elle l’avait toujours bien conseillé. Il savait qu’elle était divorcée depuis quelques années, qu’elle vivait seule et que cela lui convenait. Elle était l’une des raisons qui l’avait incité à venir chez Guffi ce soir-là.
– Steina, avait-il appelé. Alors, tu as quitté les Impôts ?
– Oui, je travaille maintenant à la banque avec Guffi, avait-elle répondu avec un sourire. J’aide aujourd’hui les riches à payer moins. Et ça fait une sacrée cagnotte, à ce que dit Guffi.
– Et tu es mieux payée ? avait ajouté Sigurdur Oli.
– C’est le moins qu’on puisse dire, mon salaire est presque indécent.
Son sourire dévoila ses belles dents blanches et elle remit en place la mèche qui lui était tombée devant les yeux. C’était une blonde aux cheveux mi-longs, qui avait un joli visage un peu carré, des yeux sombres et des cils maquillés au mascara noir. Les adolescents auraient sans doute dit qu’elle était canon. Il se demanda si elle connaissait l’expression. En réalité, il n’en doutait pas, elle avait toujours été dans le coup.
– En effet, j’ai cru comprendre que vous n’êtes pas à la diète.

— Et toi, tu ne joues pas un peu à la Bourse ?

— Moi ? Jouer à la Bourse ?

— Tu dois quand même bien avoir quelques placements, avait observé Steinunn. C’est assez ton type.

— Ah bon, c’est mon type ? avait-il souri.

— Oui, il y a bien un joueur qui sommeille en toi ?

— Je n’ai pas les moyens de prendre des risques, avait répondu Sigurdur Oli. Je n’investis que dans des placements sûrs.
– Et quels sont ces placements sûrs ?
– Je n’achète que dans les banques. Steinunn avait levé son verre.
– En effet, il n’y a pas plus sûr.
– Tu vis toujours seule ?
– Oui, et ça me convient très bien.
– C’est vrai, cela peut avoir certains avantages.
– Mais comment ça va entre toi et Bergthora ? Avait demandé Steinunn sans détour. J’ai entendu dire que vous aviez des problèmes.
– En effet, ça ne va pas très fort, malheureusement.
– Bergthora est une fille bien, avait observé Steinunn qui avait rencontré la compagne de Sigurdur Oli dans des occasions similaires.
– Oui, elle l’était... enfin, elle le reste. Dis, je me demandais si on ne pourrait pas se voir un peu plus souvent tous les deux. Pour prendre un café.
– Tu me proposes de sortir avec toi ?
Sigurdur Oli avait hoché la tête.
– Tu veux qu’on sorte ensemble ?
– Non, pas qu’on sorte ensemble, non, enfin, peut-être que ce serait une bonne idée, maintenant que tu en parles.
– Siggi, avait répondu Steinunn en lui donnant quelques petites tapes sur la joue. C’est que tu n’es simplement pas mon type.
Il l’avait dévisagée sans rien dire.
– Tu le sais très bien, Siggi. Tu l’as toujours su, n’est-ce pas ? Et tu ne seras jamais mon type d’homme.
Mon type ? !
Sigurdur Oli cracha le mot avec dégoût, assis dans sa voiture devant l’immeuble tandis qu’il attendait toujours que le voleur se manifeste. Mon type ? Qu’est-ce que ça signifiait ? Avait-il un type pire que les autres ? Et pourquoi Steinunn avait-elle donc cette manie de cataloguer les autres en types ?
Un étui d’instrument de musique sous le bras, un jeune homme entra dans l’immeuble. Il attrapa le journal dans la boîte aux lettres sans l’ombre d’une hésitation, puis ouvrit la porte de la cage d’escalier avec sa clé. Déjà dans le sas d’entrée, Sigurdur Oli avait eu le temps de bloquer la porte avec le pied pour l’empêcher de se refermer et avait commencé à gravir les marches. Le jeune homme fut extrêmement surpris de le voir l’attraper par le bras, le tirer en bas de l’escalier et lui prendre le journal pour lui frapper la tête. Son instrument de musique lui échappa, alla cogner contre le mur, il perdit l’équilibre et tomba par terre.
– Levez-vousdonc, espècedevoyou !
Sigurdur Oli s’efforça de le remettre debout. Il supposait que c’était le fainéant qui vivait deux étages au-dessus de l’amie de sa mère, et qui se prétendait compositeur !
– Ne me faites pas de mal ! s’écria le musicien.
– Je ne vous ferai aucun mal ! Mais arrêtez de voler le journal de Gudmunda. Vous savez qui c’est ? Il faut vraiment être idiot pour piquer le journal du dimanche à une petite vieille. Ça vous amuse peut-être de vous en prendre à des personnes sans défense !
Le jeune homme s’était relevé. Il lui lança un regard haineux et lui arracha le journal des mains.
– Mais c’est mon journal ! Et je ne vois pas du tout de quoi vous parlez !
– Votre journal ? rétorqua Sigurdur Oli. Non, mon cher, il est à Munda !
Il jeta un œil vers l’entrée de l’immeuble où étaient alignées trois rangées de cinq boîtes aux lettres et aperçut le journal de Munda à l’endroit exact où il l’avait laissé.
– Et merde ! maugréa-t-il une fois dans sa voiture. Sur quoi, il quitta le parking de l’immeuble, la queue entre les jambes.

P.-S.

Arnaldur Indridason, La muraille de lave (Svörtulof), traduction d’Eric Boury, Editions Métailié, Paris, 2012 (à paraître le 3 mai). Avec l’aimable autorisation des éditions Métailié.
Photographies : Elisabeth et Régis Poulet.

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