- 16 juillet 2007, par Lalie Walker
Serai-je un jour assez belle pour me refléter dans les larmes du désir ?
Les doigts valsaient dans les cheveux, étreignaient les mèches auburn. Le mouvement se faisait plus présent, et le geste plus appuyé. L’invitait à s’immerger dans un univers sensoriel, dont elle ignorait tout. Tumulte. Ravissement. Et, à fleur de peau, le sentiment d’être à la frontière indéfinie de sa féminitude. Irrévélée. (...)
- 25 juin 2007, par Sayed Kashua
Dans la montée depuis Beit Zait vers Mevasseret Tzion, mes mains transpiraient tellement qu’elles commençaient à glisser sur le volant. Je conduis lentement, je vais en finir avec la montée, puis avec la descente vers Abou Gosh, et je vais pouvoir me permettre de conduire d’une main et me sécher le visage au vent de l’air chaud.
Elle doit avoir remarqué que je transpire, elle est assise à droite (...)
- 14 juin 2007, par Cezsa
Ça fait un bout de temps que j’ai pas mis les pieds sur le chemin de halage. Les arbres ont grandi. Ils ont arraché les broussailles et créé un chemin goudronné tout du long. La tête pleine de fantômes, je me concentre sur les flaques au sol, le ciel et le canal. Je me concentre si fort que je finis par la voir. Déborah. A quelques centaines de mètres, une femme immobile dans un halo de lumière. Je (...)
- 11 juin 2007, par Antoine Dole
Ses rêves partis, elle s’y oublie parfois. Morceaux de poésie qui ont semé sa trace, le ciel sans plus d’étoiles auxquelles se raccrocher. Lorsqu’elle ferme les yeux, elle génère ce vertige. Paysage défiguré par une falaise sans fond. C’est tout son peu de vie qui pourrait basculer dedans. Inlassablement, elle s’agenouille au bord et y jette sa douleur, larmes offertes au démon qui ne la laisse jamais (...)
- 24 mai 2007, par Antoine Dole
Fracture nette. Tout reste là comme en flottement. Et comment se tenir, et quelle attitude prendre. Où qu’il regarde, visages vaguement connus dégueulant de bons sentiments, et certains qu’il ne connaît même pas se répandant plus que d’autres. Comme après la pire des catastrophes, chacun prend le temps de constater, l’étendu des dégâts et ce qu’il y a perdu. Tout converge vers la même pensée, « il nous (...)
- 21 mai 2007, par Antoine Dole
Fracture nette. Tout reste là comme en flottement. Et comment se tenir, et quelle attitude prendre. Où qu’il regarde, visages vaguement connus dégueulant de bons sentiments, et certains qu’il ne connaît même pas se répandant plus que d’autres. Comme après la pire des catastrophes, chacun prend le temps de constater, l’étendu des dégâts et ce qu’il y a perdu. Tout converge vers la même pensée, « il nous (...)
- 10 mai 2007, par Pacôme Thiellement
Tout ici est inconcevable : la première vie dément la seconde ; la seconde est la négation de tout ce que la première affirme avec une splendeur et une force telles qu’on n’en vit jamais d’égales dans un si jeune homme. De seize à vingt ans, Rimbaud est poète comme Alexandre est roi et conquérant. La mort ensuite est un démenti à la seconde vie et un outrage à la première. Tout est double et triple, tout (...)
- 12 mars 2007, par Cezsa
le jour se lève, sa peau est moite, elle a chaud, elle se prépare du café, ouvre les volets de la cuisine
le jour se lève il fait une chaleur à crever
elle tire sa robe bleue sous ses fesses se dandine sur la chaise en formica marron essuie sa paume moite se penche ouvre le tiroir à bois de l’antique cuisinière blanche saisit le revolver caché dedans l’essuie enfonce le canon dans sa bouche (...)
- 8 mars 2007, par www
Und wenn er in Freude sich aufschwingt oder in Leiden versinkt, wird er nicht in beiden eben da aufgehalten, eben da zu dem stumpfen, kalten Bewusstsein wieder zurückgebracht, da er sich in der Fülle des Unendlichen zu verlieren sehnte ?
Et lorsqu’il prend l’essor dans la joie, ou qu’il s’enfonce dans la tristesse, n’est-il pas alors même retenu, et toujours ramené à la morne et froide conscience (...)
- 14 décembre 2006, par Sophie Képès
Mon roman en progrès Un Café sur la colline a enfin trouvé sa forme.
Les termes « polyphonie » ou « mosaïque » me semblent un peu galvaudés pour la décrire. La métaphore de l’hologramme me retient déjà davantage : une image que l’on perçoit en trois dimensions, bien qu’elle soit présentée en réalité en deux dimensions. Images diffractées de la vie des habitants de Sarajevo assiégé dans les années 1990. (...)