- 7 janvier 2009, par Yamilé Haraoui-Ghebalou
Elle n’en finissait pas de parcourir ce boyau d’histoire, délabré, sombre et si mal entretenu. Elle passait quotidiennement par ce détour de temps pour gagner la rue basse où circulaient les voitures, les passants, les chalands, les femmes et les enfants dont elle craignait les cris perçants et les gestes brusques. L’instant de la cohue et de l’embouteillage, traditionnel à ces heures matinales, puis (...)
- 19 novembre 2008, par jean-Noël Sciarini
Une petite fenêtre. Comme plantée là. Elle jurait avec les autres fenêtres, si grandes, de cet immeuble qui faisait face à celui dans lequel je vivais mes premiers instants. Une anomalie. Et puis il y avait cette façade orange affreuse, écaillée ; on ne pouvait que détourner le regard, imaginer au loin, d’autres beautés. Cela, c’était sans compter la musique déchirante et sublime qui émergeait à ce (...)
- 7 novembre 2008, par Karine Macarez
Tous les ans, à la période de Noël, Martine avait son coup de blues, comme elle disait. Alors, pour combattre la mélancolie, seule dans sa caravane, elle s’achetait une bouteille de gin et ressortait ses vieux albums photos jaunis par la cigarette. Dix années de tabagisme avaient réussi à tout dévorer, du papier peint aux meubles, en passant par les rideaux et le plafond, qui s’était recouvert d’une (...)
- 27 octobre 2008, par Bernard Deglet
Le coucou
Le coucou
On ne le voit jamais,
mais il annonce le printemps.
« Le coucou gris de l’Afrique est gris ».
Avec mes déficients j’avais décidé (avec difficulté) de leur faire apprendre cette chanson, sachant que la plupart la connaissaient. On commence la chanson et au moment de faire les « coucou » ça part dans tous les sens, alors que le coucou, c’est ce que je leur ai expliqué, a une (...)
- 20 octobre 2008, par Olivia Cham
« Si je voulais résumer, je dirais que c’est comme dans ce roman de Duras, Le Marin de Gibraltar.
Enfin, pas tout à fait : ce serait sans le marin, ni Gibraltar, et sans celle qu’il appelle l’Américaine - Anna, je crois. Sans cette femme qui était si belle, si séduisante, que c’était comme si l’on n’avait jamais connu d’autre femme avant elle, est-il dit.
Ce serait donc, pour être honnête, seulement (...)
- 5 septembre 2008, par Karine Macarez
A soixante-seize ans, Odette Lebon était passée maître dans l’art de faire tourner son entourage en bourrique.
Si son fragile gosier se déshydratait, on se précipitait pour lui apporter un verre d’eau ; si un objet lui échappait malencontreusement, quatre paires de mains tâtonnaient sous le canapé pour le récupérer immédiatement. On n’hésitait pas non plus à se rechausser de bonne grâce pour lui acheter (...)
- 5 septembre 2008, par Nahidh Al Ramadani
Il s’agit, sans doute, d’une erreur ou d’un malentendu. En tout cas, vous êtes le bienvenu, lui ai-je dit, lorsqu’il a pénétré dans mon bureau, à la suite d’un rendez-vous qu’il avait fixé avec insistance. Il s’est tourné avec méfiance... son regard rôdait dans la pièce, et il a regardé la chaise avant de s’y asseoir. Je m’excuse d’être si exigeant, je n’ai pas voulu vous déranger, mais..., mais vous êtes le (...)
- 12 mai 2008, par Nahidh Al Ramadani
L’avertissement contre le danger de la cigarette n’est-il pas bien inscrit sur tout paquet de cigarette ? La cigarette pourrait causer la mort. Or, il semble que personne ne prenne cet avertissement au sérieux.
Mon ami, quant à lui, me regardait avec une ironie amère à chaque fois que j’abordais ce sujet avec lui... Des années... De longues années ont passé sans que je puisse le convaincre de (...)
- 3 avril 2008, par Nahidh Al Ramadani
Le point B n’est pas loin du point A, cinq cents mètres les séparent. Pourtant, sortir de chez moi et arriver au magasin qui se trouve au point B est devenu un vrai risque ces jours-ci. Moi, j’ai pris toutes les précautions possibles. Je marche sur le trottoir... j’y serai moins exposé au danger de voitures étranges et toujours rapides, de voitures de police étourdies, de patrouilles téméraires des (...)
- 3 avril 2008, par Nahidh Al Ramadani
النقطة ب لاتبعد عن النقطة أ إلا أقل من خمسمائة متر . ومع هذا فان الخروج من البيت والوصول إلى الدكان في النقطة ب أصبح مجازفة حقيقية هذه الأيام . وقد اتخذت جميع الاحتياطات المطلوبة . أنا أسير على الرصيف .. سأكون آمنا من خطر السيارات الغامضة المسرعة دائما . ومن دوريات الشرطة الطائشة ودبابات الأمريكان النزقة . ومع أني أسير على الرصيف إلا أنني ألازم الحذر الشديد . أراقب موضع خطواتي وأتجنب أية حفرة قد تكون مخبأ لعبوة (...)