- 3 avril 2006, par Alexandra Bougé
ses cheveux sont bleus, les yeux rouges, il manque une dent, un corps emmailloté, ils (les cheveux) pendent sur les épaules, sa tête est recouverte, ceinte d’une auréole, son teint est noir, l’expression des yeux, du visage est inexistante ; une fille fade se ramène vers lui,
Un oeil poché, une femme se dirige vers lui et lui nettoie le visage, il se détourne (sa tête).
un homme a sorti son (...)
- 2 mars 2006, par Elisabeth Poulet
Accroupie dans une immobilité douloureuse, Daphné attend que la porte se referme. Elle suit le faisceau d’une lampe, promène avec lui son regard sur les étagères, entend les pots de confiture qui s’entrechoquent, et, enfin, les gonds de la porte qui grincent. Un bruit sec, puis c’est la clé qui cherche la serrure, la trouve, et finit par verrouiller la cave. Elle n’ose pas encore respirer normalement, (...)
- 19 janvier 2006, par Elisabeth Poulet
Il m’a dit de l’appeler Igor, pour ne pas attirer l’attention. Blond aux yeux clairs, il pouvait avoir l’air d’un Russe. Il m’a fait monter dans une Volga noire, toute neuve, et il m’a conduite dans un village de la banlieue de Moscou. Nous sommes arrivés dans une petite maison délabrée. Un couloir étroit, une cuisine, les toilettes dans la cour. Dans le couloir, à gauche, il y avait la chambre (...)
- 12 décembre 2005, par Sébastien Doubinsky
“Télémaque parlait. Mais Pallas Athéna, égarant leur raison, les fit tous éclater d’un rire inextinguible. Leurs mâchoires riaient sans qu’ils sussent pourquoi ; les viandes qu’ils mangeaient se mettaient à saigner ; ils voulaient sangloter, les yeux emplis de larmes.”
Homère, Odyssée, XX.
JOUR.
J’étais perdu dans un long couloir, sans lumière, avec pour seul contact mes doigts effleurant les murs. (...)
- 5 décembre 2005, par Alexandra Bougé
L’AMOUREUX
Elle revenait de ses courses sur le chemin du village d’à côté qui longeait le champ. Elle se pencha pour compter le nombre de ses sacs. Un garçon pissait au bord de la route. Il referma sa braguette, s’arrêta en apercevant la jeune fille et marcha en appuyant sur elle son regard. “ Bonjour ! ” fit-elle, surprise par cette rencontre. “ Ca va ? “ lui lance-t-il sur un ton înabusit. “ C’est (...)
- 14 novembre 2005, par Michael Jasmin
Je suis le premier de ces misérables. De ceux que le sort désigne, car il faut bien que le hasard se heurte à l’homme avant qu’il s’acharne sur lui. Depuis ce moment où je m’isolai, le hasard ne tarda pas à venir me trouver et vite il me lia. Je suis assis sur un banc et je regarde. J’observe avec une attention toute particulière la foule qui m’entoure et dont, pour l’instant, je ne me sens plus faire (...)
- 27 octobre 2005, par D. James Eldon
C’est la troisième fois cette semaine qu’elle se réveille à 3:20 du matin en pensant à lui. Ils se sont rencontrés il y a quelques semaines, à une audition. Elle lui a dit :
- Acteur, n’est-ce pas ? Tu travailles dans quel restaurant ?
Il lui a souri.
- Je suis metteur en scène à vrai dire. Je fais ceci de temps en temps pour voir ce que c’est que d’être de l’autre côté.
Elle n’a pas (...)
- 17 octobre 2005, par Sébastien Doubinsky
A mon père.
Cela lui avait pris des années.
Tout d’abord, il avait dû trouver l’arbre parfait. Pour cela, il avait commencé à chercher dans les bois qui entouraient le monastère, mais il n’avait rien trouvé, mis à part quelques brigands qui eurent tôt fait de le dépouiller des ses maigres possessions. Il avait donc fini par parcourir le Japon de long en large et de haut en bas, avant de trouver ce (...)
- 10 octobre 2005, par D. James Eldon
L’écran clignote tandis qu’un bourdonnement sourd provient des enceintes au son métallique. A part une unique chaise en bois, décentrée vers la droite, la pièce est vide. Les murs sont peints d’un blanc crasseux virant au jaune et le sol est gris, fait d’un matériau qui pourrait être du ciment.
On entend, hors champ, le bruit d’une porte qui s’ouvre et se referme.
Une silhouette apparaît, vue de dos (...)
- 3 octobre 2005, par Nicolas Bonneau
Elle m’embrasse. Marina.
Nous sommes allongés sur le lit. Après. Tard dans la nuit. J’ai envie de me lever, fumer une clope, boire un verre d’eau.
Je sens sa peau humide, devient froide sa peau, colle à la mienne.
Pas envie de parler.
J’écoute sa respiration.
Mon nez enfoui dans la peau de son cou.
J’avale.
Ma respiration maintenant. Me concentrer dessus.
Comme un vertige.
Je (...)