Attention suite à un courrier reçu le 30 janvier 2008, l’extrait de la pièce radiophonique d’Artaud n’est plus disponible sur la revue des ressources. Voici le courrier :
Cher Monsieur,
Vous mettez en ligne depuis plusieurs années,l’audition de l’oeuvre
d’Antonin Artaud "pour en finir avec le jugement de dieu".
L’oeuvre d’Antonin Artaud n’est pas tombée dans le domaine public et
reste soumise aux droits d’auteur.
En ma qualité d’unique ayant-droit de mon oncle Antonin Artaud je suis le
seul à pouvoir autoriser la divulgation de son oeuvre et de veiller au
devenir et la transmission dans les conditions que moi seul auraient rendu
possible.
Cette infraction au Code de la propriété intellectuelle constitue une
contrefaçon engageant la responsabilité civile et pénale de leur
auteur.
En conséquence, je vous mets en demeure de retirer immédiatement cette
oeuvre de votre site ou de régulariser :
1° -auprès de l’INA, propriétaire du support de cette émission,
2° -auprès de la SACD (Mme Florence Voirin) qui me représente pour la
défense de mes droits d’auteur.
A défaut de réponse positive, ni aucune réaction de votre part dans une
quinzaine de jours à réception de ce courrier, je saisirai alors les
tribunaux compétents et je fais dès à présent toutes les réserves sur
les suites que je serai amenées à donner à cette affaire.
Je vous prie de recevoir, Cher Monsieur, mes salutations distinguées.
Serge Malausséna - unique ayant-droit d’Antonin Artaud
Vous pouvez toujours l’écouter sur Ubuweb.
Pour en finir avec le jugement de dieu, est une création radiophonique d’Antonin Artaud, enregistrée dans les studios de la radio française entre le 22 et 29 novembre 1947. Ce texte radiophonique, une commande de l’ORTF, fut censuré la veille de sa première diffusion, et il fallut attendre 20 ans pour qu’il passe sur les ondes. C’est toute la puissance subversive d’Artaud qui y parle, qui crie, qui hurle : poésie de la cruauté, éructation verbale dénonçant avec une vigueur effrayante tout ordre moral, religieux, détruisant tous les tabous.
Les textes d’Artaud lus par Maria Casarès, Roger Blin, Paule Thévenin et l’auteur, ponctués de cris, de battements de tambour et de xylophone, enregistrés par Artaud lui-même, demeurent comme un moment de radio exceptionnel en même temps que l’affirmation d’ "une certaine idée de l’honneur humain", qu’Artaud n’a jamais cessé de clamer, sans aucune concession et sans d’autre alternative que de "mourir à la société".