- 19 octobre 2010, par Henri Cachau
Achevée sa période « Blédine », Francis Combes découvrit que les réclames, les campagnes publicitaires ou politiques, mieux que toutes sortes de Nouvelles (fausses) ou mauvais romans, reflétaient le sens profond de la vie communautaire. Abusée qu’elle fut par d’insignifiants petits riens, insidieusement son attention se vit rattrapée par ces racoleuses sollicitations, proposées par l’intermédiaire (...)
- 17 octobre 2010, par Béatrice Commengé
Cela fait aujourd’hui deux mois, jour pour jour - (son dernier courrier date du 26 mai 2004 et semble avoir été posté à Morteau, dans le Doubs) que je n’ai plus de nouvelles de Julien. Un silence qui commence à m’intriguer d’autant plus qu’il succède à l’envoi tout aussi intriguant de trois cartes postales représentant le même paysage du Jura photographié à des dates différentes. Le "paysage" n’a rien de (...)
- 8 octobre 2010, par Henri Cachau
En ce temps-là, Vélasquez excellait dans la transcription des ragots de cour madrilène, mettait en scène des gnomes, des infantes, des bouffons, des ministres, des anges, des dominations, par leur intermédiaire démontrait comment ce spectacle, parfois hideux, asservissait l’art pictural, notamment celui précieux du portrait... On peut imaginer que ces grands d’Espagne ou d’ailleurs il les faisait (...)
- 6 octobre 2010, par Olivia Cham
à M.A.
Tout a changé le jour où Terence n’est plus venu me voir. Je suis toujours dans le petit bureau, sur ce fauteuil. Je n’ai pas bougé, mais il ne penche plus vers moi sa tête ronde coiffée en brosse pour me raconter ce qu’il a fait pendant la journée, me proposer quelque chose à manger ou rajuster la couverture sur mes épaules.
Qui pourrait me dire ce qui s’est passé, exactement ? Je ne sais (...)
- 4 octobre 2010, par Fabrice Marzuolo
Je passe le plus clair de mon temps affalé dans le fauteuil du salon. J’en sors juste pour les besoins naturels, la bouffe, et aussi pour me dégourdir car, et je parle par expérience, on ne se transforme pas en pierre sans douleur.
En dépit de cette position, j’avais renoncé au sport national, la télévision. Par contre, j’avais poursuivi la lecture. Du moins, au tout début. Sans libraire, j’avais été (...)
- 20 septembre 2010, par Kaoutar Harchi
Je déambule, attends mon tour et finis par vomir devant la porte. Qu’inventer d’autre pour sortir d’ici ?
Les infirmières jettent une serpillière à mes pieds, essuient ma bouche et repartent indifférentes à mes suppliques. Aspirées par le couloir bleu, les infirmières disparaissent au premier tournant, pressées d’emporter leurs ombres loin de mes yeux. Déracinés… Nulle part où plonger, plus de peau à (...)
- 20 septembre 2010, par Roland Pradalier
J’en étais venu à croire au bonheur et j’appelai printemps de ma vie, les mois qui venaient de s’écouler. Mon ego planté dans la bonne terre d’une carrière qui décollait enfin, avait désormais la taille d’une montgolfière. Il pleuvait sur moi et en abondance, des bienfaits. J’étais arrosé de satisfactions. Ma santé était parfaite, aux dires du docteur Sheba, mon compte en banque arrivait à la limite de (...)
- 16 septembre 2010, par Sebastien Ayreault
UN ARC ET DES FLECHES
J’ai acheté mon premier paquet de clopes à 11 ans, un paquet de Marlboro Rouge. Pour ça, j’avais dû piquer une pièce de dix balles dans le porte- monnaie de ma mère. Je me souviens bien du gars qui me l’a vendu : il s’appelait Eugène.
Outre qu’il avait constamment la gueule dans le brouillard à cause de sa gitane maïs qui ne quittait jamais ses lèvres et que ses lèvres ne (...)
- 19 août 2010, par Yamilé Haraoui-Ghebalou
Les choses n’avaient plus besoin d’elle.
Elle pouvait enfin s’enfuir, écouter un autre chant que celui de cet enfermement envahissant et feutré qui cernait sa vie. Elle avait cru pouvoir renoncer, fermer les yeux, jouir du bonheur des autres et le confondre avec le sien.
Mais le mal s’était déclaré à nouveau un matin, dans le silence ravagé et nu de la maison, au milieu des choses, toujours, et (...)
- 14 août 2010, par Georges Moréas
Une réponse en nouvelle sur le faux-débat de l’identité nationale, dans une métaphore du voyage grâce au véhicule qu’au terme de l’histoire, pas toujours drôle, le narrateur se réjouira tout compte fait d’avoir acquis, même s’il n’est pas conforme aux normes... le bagage de la vie (écrire aussi). La personnalité à la place de l’identité (qui la détruit). Être-là. Une éducation sociale, le passage du temps, (...)