ASSEMBLÉE GÉNÉRALE : STÉPHANE GATTI (1/4)
1/4. Première session du 28 Avril au 3 Mai 2018 : la Presse du mouvement.
Tous les jours en boucle
Entretiens avec les fondateurs et/ou cofondateurs des journaux de référence du mouvement de mai : Action, Cahiers de Mai, Le torchon brûle, Vive la révolution, Tout.
Action
Jean Schalit
Journaliste, fondateur du journal Action, cofondateur du journal La Truffe, directeur de l’Agence de Presse Infographique.
Jean Schalit est issu d’une famille d’éditeurs, les frères Offenstadt qui ont publié notamment, dans les années 1920-1930, les célèbres Bibi Fricotin, Fillette, Les Pieds nickelés, et d’autres magazines populaires pour les enfants et les adultes. Son oncle est le PDG de la « Société parisienne d’édition ».
Jean Schalit a été membre du bureau national de l’Union des Étudiants Communistes (UEC) au début des années 60, sous la bannière du courant dit des « Italiens ». Son militantisme a toujours été lié à sa passion pour le journalisme qui l’a conduit à diriger le journal de l’UEC, Clarté.
En 1966, alors qu’il est l’un des animateurs du « Comité d’action contre la guerre au Vietnam », il est exclu du Parti communiste pour avoir participé à l’organisation du meeting « Six heures pour le Vietnam » avec d’autres opposants internes du Parti communiste français (PCF).
En mai 1968, lorsque commencent les mobilisations, Jean Schalit travaille avec des camarades exclus comme lui de l’UEC, et ensemble, ils fondent Action, journal militant dont le premier numéro sort le 7 mai 1968. Ce journal durera jusqu’au mois de juin 1969.
Cahiers de Mai
Jean-Louis Péninou
Journaliste. Né le 7 septembre 1942, Jean-Louis Péninou est un militant anticolonialiste, syndicaliste étudiant, et journaliste du mouvement.
Jean-Louis Péninou appartient à cette génération de militants où se sont croisés l’opposition à la guerre d’Algérie et l’engagement dans le syndicalisme étudiant. Au milieu des années 60, il est l’un des principaux animateurs du courant de la « gauche syndicale » à l’UNEF (Union Nationale des Étudiants de France). Après 68, et l’intérêt de l’expérience des Cahiers de mai (1968-1974), à laquelle il participe jusqu’au début des années 70, s’étant épuisé pour lui, il intègre comme journaliste le journal Libération.
Le torchon brûle
Nadia Ringart
Sociologue. Étudiante en 68, elle participe au Comité de base de l’université de Censier, puis milite à la Base Ouvrière de Flins. En 70, elle rejoint le mouvement naissant de libération des femmes et écrit dans le numéro spécial de la revue Partisans, « Libération des femmes, année zéro ». Elle s’engage ensuite dans l’aventure du Torchon brûle, dont le premier numéro paraîtra en mai 71 et le dernier en juin 73.
Féministe active dès l’émergence du Mouvement de libération des femmes, Nadia Ringart est aussi membre du conseil d’administration du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir depuis sa création en 1982.
Vive la Révolution, Tout
Tiennot Grumbach
Avocat. Tiennot Grumbach né à Paris en 1939 est mort le 17 août 2013.
Avocat travailliste français, son cabinet ne plaidant que pour les employés ou les syndicats. Ancien militant maoïste, il a été par la suite élu bâtonnier du barreau de Versailles (1986), a présidé le Syndicat des avocats de France (1993-1994) et a dirigé l’Institut des sciences sociales du travail (ISST) de Paris-Sceaux.
Neveu de Pierre Mendès France, il est d’abord membre du Parti socialiste unifié (PSU), membre du secrétariat national des Étudiants Socialistes Unifiés (ESU), puis pied-rouge en Algérie, à partir de juillet 1962, avant de rejoindre l’Union des étudiants communistes (UEC).
Militant maoïste à la fin des années 1960, il milite d’abord au sein de l’Union des étudiants communistes marxistes léninistes (UJC(ml). Puis après la dissolution de l’UJC(ml) il s’« établit » à la rentrée 1968 à l’usine de Citroën du XVe arrondissement (Paris), mais il est licencié trois mois plus tard.
Il participe ensuite à la création du groupe Vive la révolution ! (VLR), à l’automne 1969, avec Roland Castro. Il s’installe dans une communauté de Mantes-la-Jolie pour militer aux portes de l’usine Renault de Flins. Après la dissolution de VLR en 1971, il intègre le barreau, se spécialisant dans le droit du travail.