Maudit
Je ne bois pas, je ne fume pas, je ne vais pas aux putes,
je ne vis pas la nuit, je m’endors vite le soir et me réveille tôt le matin,
j’aime le coca-cola et le mousseux,
je mange chaque jour des fruits et des légumes,
je vis dans un pavillon standard avec salle de jeux et cheminée,
je n’ai pas fait de grandes études, de petites non plus,
j’ai 25 jours de congés (…)
À Damas, Salâh ad-Dîn vacille ne sachant jaillir de sa pierre
L’urine bouillante en s’évaporant brouille ses arrières
Et le dessine tel un Don Quichotte armurier gris
Qui ne craint ni les voitures ni les jets de huiles caniculaires
Là où ses yeux ne regardent que les ennemis,
Un Saule a poussé et balance ses feuilles tant ses branches avaient porté le deuil
Tant ses branches (…)
Qu’importe
Qu’importe Dulcinée
Les répliques
L’adage de ces hautes vallées
Leurs suppliques...
Au diable les saisons
Leurs norias de misères
Adossés à l’ultime
Pouvions-nous contrefaire
De bonnes vieilles rimes
L’exorde salutaire...
Qu’importe l’implicite
L’ordalie
Les tourments de ces folles années
Mentir faisait partage...
Gardez-nous donc ô pères (…)
"I got a gun in my hand and i feel like a man I’m the pope of my generation I got to push myself over your goddamn walls I don’t listen to your condemnation Can’t you see the pain that you bring Is only the cause of everything"
(Marilyn Manson, "Break You Down")
I. LA CHARITÉ POUR MON JUGE
Un beau matin
Après bien des années de combats inutiles
Désespéré et vaincu dans le lit (…)
À présent que je vis de scaphandrier
Perpétuel mon sas de décompression
Les genoux dans le coton
Que tissent bien les nuées
Où se balancent mes doigts de pieds
Avec mes théories mes fantaisies et mes préjugés
Un jour j’ai défini la peur
Dans mes anciennes cages
Où gerront mes crânes
Et leurs bucranes
Entre le pain que me vend un diabète tardif
Triglycérides et (…)
AINSI À CONTINUATION SE PRÉSENTE
AU DISTINGUÉ PUBLIC PRÉSENT
ET À NOTRE TRÈS ESTIMÉE AUDIENCE :
LE FAMEUX POÈME DU JET
Qui se donne en Représentation Exclusive
Pour un Temps Limité
Dans notre Charmante Cité :
DE MAILLETS, MARTEAUX ET AUTRES DÉBATS SUR LA SORCELLERIE
Avec Un Très Hautement Recommandé
APPENDICE
Très Certain Et Intégralement Confirmé
Par les (…)
Répertoire
Je ne sais pas pourquoi ton corps irréel est venu si
près de moi.
Avec un répertoire inconnu dont j’ai oublié le mot de
passe.
Je veux que le diable dorme. Il reste redoutable et
invisible ici.
Je fais tout pour l’éviter, pour ne pas le regarder.
Je ne veux pas de ton arrivée, non maintenant c’est
trop tard pour récupérer ton comportement...
C’est (…)
Love you à mort
amor
amor
et sans remords alors alors
pour tous ces désolants décors
quand tu me jètes un sort
moi je te porte au large du
périphérique et des carrefours
de tes dessous sous-entendus
toi tu te loves à mi parcours
sous la lave et sous le volcan
je ne suis plus ni où ni quand
de la chaleur esclave nu
sous les draps je suis l’inconnue
de (…)
CHANT DE LA SURFACE
Je chante mon chant
Palinodie des rives épuisées
Dans l’exil
Des miens
Je fuyais les grands arbres
Et les vents méchants
Le ciel noir
Percé de nuages
De l’hiver
Et l’injustice recouverte
Du vert manteau de la Loi
Oh oui l’injustice recouverte
Du blanc pelage de la farce vierge
Et l’amer souvenir
De l’amant découvert
Et de (…)
Pourquoi Villon aujourd’hui ?
Parce qu’en ces deux temps une semblable intolérance rigide de l’organisation, de la production et du partage limité des moyens de subsistance, en dépit de l’entropie de l’industrialisation et du conditionnement, cadrés par la normalisation de la société globale et ses diffusion et distribution régionales, plongent aujourd’hui dans la même incertitude qu’au (…)