- 22 mai 2013, par Norbert Barbe
LE POÈME D’ARAMIS
’- Depuis lors, continua Aramis, je vis agréablement. J’ai commencé un poème en vers d’une syllabe ; c’est assez difficile, mais le mérite en toutes choses est dans la difficulté. La matière est galante ; je vous lirai le premier chant, il a quatre cents vers et dure une minute.’
(Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, chapitre XXVIII) Le Bon Chat Que L’on Bat Dos Rond Va Au (...)
- 15 février 2013, par Norbert Barbe
Je suis un Homme sans qualités.
A Musil.
En Aubrac ou Ailleurs (sur le chemin)
Les vaches paissent paisibles
Le clocheton du clocher continue encor de tinter
Dans la vallée engourdie de sommeil
L’herbe verte saille en gerbes grasses et dorées
Au fond des déclavations profondes et humides
Le ciel d’un bleu parfait
Surplombe les sapins les grands cèdres
Et les arbres envahis par (...)
- 7 janvier 2013, par Bernard Deglet
Presque aveugles on est, devant ce qui se donne à voir
On plane au dessus de l’image sans rien voir
On marche dans l’image sans rien voir
On cherche à trouver le centre, on a peur du centre
On est proches du centre, proches du bord
On marche sans rien voir
Le voir est sous paupières, pellicule, membrane, rideaux
Pousser la découverte jusqu’à la zone frontière où on ne sait plus très (...)
- 14 décembre 2012, par Norbert Barbe
Dieu et la laitière
Me voici de nouveau devant Toi
Dieu de Chateaubriand et de Lamartine
Dieu envieux d’Ulysse en son envoi
D’Œdipe et d’Iphigénie de Germinal et des mines
Et j’ai vu le petit devant Toi
Prostré mentalement agenouillé sur une chaise de l’Agence Nationale Pour l’Emploi
Rendu prostré faisant la moue faisant grise mine
Sans diplôme en poche à enseigner juste un paquet de (...)
- 21 novembre 2012, par Norbert Barbe
AVERTISSEMENT :
Qui pourrait être suprématiste, si l’on pose la relation des côtés telle que le carré de α, qui l’élève exponentiellement, le transforme en λ (démultiplication cancérigène qui se propage de l’objet traitant à la chose traitante), lequel additionné au carré de x, la Personne, qui est toujours une inconnue, correspond à la puissance de l’hôpital où on l’infuse. Ce qui se représente, (...)
- 9 novembre 2012, par Norbert Barbe
Épigraphe du poème :
"Si la France est maudite, rejetée de Dieu, gisante sous les pieds des peuples, si c’est bien cela qu’il faut entendre, alors qu’elle crève une bonne fois et que tout finisse et que la planète, "privée de son âme", roule, comme chose morte, dans l’immensité !..."
(Léon Bloy, Je m’accuse..., 1900, "Déclaration préliminaire")
Au poète Anton Alain,
Au peintre Jean-Marc Calvet, (...)
- 22 octobre 2012, par Olivier Lepraech´
Meseta
Bleu immobile du grand ciel
Vert mouvant du haut plateau.
Sentiment océanique
Esprit et Espace.
Le cavalier des Steppes,
Aurait-il toujours raison ?
Tengri,
En tous lieux et de tous temps,
Ici et maintenant,
Tu es toujours cela.
Pedriza
Sur l´esplanade granitique
Ayant l´espace ouvert comme livre.
Alors, courage et lecture …
Le soleil de printemps
Le (...)
- 4 octobre 2012, par Andrea D’Urso
Maudit
Je ne bois pas, je ne fume pas, je ne vais pas aux putes,
je ne vis pas la nuit, je m’endors vite le soir et me réveille tôt le matin,
j’aime le coca-cola et le mousseux,
je mange chaque jour des fruits et des légumes,
je vis dans un pavillon standard avec salle de jeux et cheminée,
je n’ai pas fait de grandes études, de petites non plus,
j’ai 25 jours de congés par an et une (...)
- 25 septembre 2012, par Noria Adel
À Damas, Salâh ad-Dîn vacille ne sachant jaillir de sa pierre
L’urine bouillante en s’évaporant brouille ses arrières
Et le dessine tel un Don Quichotte armurier gris
Qui ne craint ni les voitures ni les jets de huiles caniculaires
Là où ses yeux ne regardent que les ennemis,
Un Saule a poussé et balance ses feuilles tant ses branches avaient porté le deuil
Tant ses branches avaient balancé (...)
- 9 mai 2012, par Henri Cachau
Qu’importe
Qu’importe Dulcinée
Les répliques
L’adage de ces hautes vallées
Leurs suppliques...
Au diable les saisons
Leurs norias de misères
Adossés à l’ultime
Pouvions-nous contrefaire
De bonnes vieilles rimes
L’exorde salutaire...
Qu’importe l’implicite
L’ordalie
Les tourments de ces folles années
Mentir faisait partage...
Gardez-nous donc ô pères
De leurs contrefaçons (...)